Madame Veuve Biyembel
Wilfried Mbida
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Wilfried Mbida, Madame Veuve Biyembel, vidéo, 2024
Dans Madame Veuve Biyembel,
Wilfried Mbida réfléchit à l’absence
profonde de sa grand-mère, Madame
Veuve Biyembel née Tchachouang
Esther, disparue il y a près de trois
ans. L’oeuvre commémore également
sa vie extraordinaire, qui incarne les
complexités culturelles et historiques
de l’ère de l’indépendance du
Cameroun. Née dans l’héritage
Bamiléké (Batoufam), Madame
Biyembel a rompu avec la tradition
en se mariant avec la tribu Basaa,
déclenchant une série d’événements
cruciaux qui ont façonné son identité.
Sa vie a été marquée par trois
tragédies importantes : la mort de
son mari, la perte de six enfants et
d’un petit-fils, et sa propre disparition
mystérieuse, qui a laissé un vide
durable dans l’histoire de la famille.
La vidéo montre Mbida tenant un cadre vide dans la maison désormais inoccupée de sa grand-mère, alors que son image apparaît inopinément sur le sol, traduisant la présence intangible de son absence. Le cadre vide symbolise le vide émotionnel avec lequel l’artiste a dû vivre. C’est un poids qui la suit partout.
La vidéo montre Mbida tenant un cadre vide dans la maison désormais inoccupée de sa grand-mère, alors que son image apparaît inopinément sur le sol, traduisant la présence intangible de son absence. Le cadre vide symbolise le vide émotionnel avec lequel l’artiste a dû vivre. C’est un poids qui la suit partout.
Dans la vidéo, le silence
devient « bruit », symbolisant les
émotions non résolues auxquelles
Mbida est confrontée depuis la
disparition de sa grand-mère. La
question qui hante Mbida est de
savoir si la vie de sa grand-mère aurait
pu être différente si elle n’avait pas
eu à lutter contre tant de normes
culturelles en tant que femme.
Alors que l’oeuvre de Mbida s’attaque à l’impact émotionnel de la perte et des contraintes culturelles, Mushoko Erudo Nezvito (2024) d’Amanda Mushate met l’accent sur les liens nourriciers entre les générations, offrant un récit visuel de la continuité et de la résilience à travers les liens familiaux et les traditions partagées.
Alors que l’oeuvre de Mbida s’attaque à l’impact émotionnel de la perte et des contraintes culturelles, Mushoko Erudo Nezvito (2024) d’Amanda Mushate met l’accent sur les liens nourriciers entre les générations, offrant un récit visuel de la continuité et de la résilience à travers les liens familiaux et les traditions partagées.
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Wilfried Mbida
CameroonMadeleine Wilfried Mbida (née en 1990) est une artiste camerounaise originaire de Nkongsamba. Elle est titulaire d’un Master II en Beaux-Arts, option peinture, obtenu en 2016, et d’un diplôme en Beaux-Arts de l’Insti- tut des Beaux-Arts de Nkongsamba.
L’expérience professionnelle de Mbida comprend la participation à des expositions et des résidences notables, telles que la Biennale de Dakar 2024 et une résidence de création à l’African Heritage Cultural Arts Center (Centre des Arts et de la Culture du Patrimoine Africain) à Miami en décembre 2023. Elle a présenté son travail dans diverses expositions, notamment une exposition solo à la Galerie Christophe Person à Paris en décembre 2022 et une représentation du Cameroun aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa en juillet 2023.
Ses oeuvres font partie de collections importantes, notamment la Fondation Gandur pour l’art à Genève et la Collection Pas-Chaudoir d’art moderne et contemporain d’Afrique et de la diaspora. Parlant couramment le français et le bassa’a, avec une maîtrise intermédiaire de l’anglais, Mbida continue d’apporter des contributions significatives à la scène de l’art contemporain.