Vestiges du temps
Piloya Irene
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Vestiges du temps de Piloya Irene est
une vidéo qui explore la fluidité de la
mémoire et du temps, en combinant
des photographies et des vidéos de
membres de la famille et d’arbres dans
le village de Loyo Boo, en Ouganda. À
l’aide d’images d’archives, de vidéos
contemporaines et d’effets visuels
abstraits, l’oeuvre évoque la nature
cyclique de l’histoire et la fragilité des
moments individuels. Avec pour toile
de fond la forêt Hemang à Kumasi
et Loyo Boo, le projet juxtapose ces
paysages pour mettre en évidence le
lien profond entre la terre, la mémoire
et la lignée ancestrale. Dans la vidéo,
des images de la mère d’Irene guidant
la jeune génération à travers la terre
ancestrale, entrecoupée de scènes
avec ses frères et soeurs, -soulignent à
nouveau la notion de maison en tant
quemémoire fluide qui se transforme
au fil du temps.
Le projet reflète le rôle important que
jouent les femmes dans la culture
acholi, en particulier dans l’agriculture
et les contes. Les contes, en particulier,
préservent l’héritage culturel et aident
une culture à guérir des traumatismes
du passé, tels que ceux provoqués par
le conflit de l’Armée de résistance du
Seigneur (Lord’s Resistance Army).
Inspirée par cela, Irene établit un
parallèle entre la plantation d’arbres et
l’entretien des liens familiaux, qui sont
tous deux essentiels à la survie et à la
guérison. Sa mère et sa grand-mère,
qui ont joué un rôle clé en protégeant
et en guidant sa famille pendant
la guerre, sont au coeur du récit.
Le kapokier sert de métaphore à la
résilience et à la présence durable de
l’histoire, tout comme les femmes de
la famille d’Irene qui transmettent des
histoires de survie. Ce projet explore
en profondeur le rôle des femmes en
tant que symboles de persistance et
leur place dans le monde de l’art, en
soulignant comment nous, mères et
filles, surmontons les défis personnels
et historiques.
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Piloya Irene
UgandaPiloya Irene est une artiste et professeur d’art qui travaille entre Kumasi, au Ghana, et Gulu, en Ouganda. Elle utilise la sculpture, la peinture et le cinéma pour explorer les thèmes du déplacement, de la mémoire, de l’identité et de l’appartenance. Piloya est titulaire d’un master en peinture et sculpture de l’université Kwame Nkrumah des sciences et technologies au Ghana (2023), d’un diplôme d’études supérieures en éducation artistique de l’université Kyambogo en Ouganda (2019) et d’une licence en beaux-arts industriels et design de l’université chrétienne d’Ouganda (2016
Irene a participé à divers projets artistiques internationaux, notamment « Silent Invasions » (Invasions silencieuses) en Ouganda, organisé par UNDERGROUND Contemporary Art Space, et documenta fifteen en Allemagne dans le cadre du collectif blaxTARLINES KUMASI. Elle a également travaillé sur le projet Gasthof 2022 à Francfort et fait actuellement partie du programme d’échange artistique Travel Somewhere Nice (Voyagez dans un endroit agréable). Ses récentes expositions individuelles, « Metaphor(s) » (Métaphores) et « Reconstruction of Memory » (Reconstruction de la mémoire), qui se sont tenues à Kumasi en 2023, ont examiné les thèmes de la maison et de la mémoire sous l’angle de la neuroplasticité.
Outre ses expositions, Irene a contribué à des projets artistiques en Ouganda, au Kenya, en Belgique et aux Pays-Bas. Elle a reçu une bourse KAAD en 2021 pour ses études de master et a été sélectionnée pour une résidence d’artiste de Pro Helvetia en Suisse en 2024.